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SAINTE-ANASTASIE ENSEMBLE
28 mars 2013

STATION 2 – ASSOCIATION « POUR QUE REVIVE NOTRE EGLISE »

A chaque cérémonie, notre correspondant local du Midi-Libre note en parlant de l'église d'Aubarne «Chapelle bien trop petite pour accueillir les fidèles». Alors intéressons-nous à l'église de Russan, plus grande, et essayons de comprendre les difficultés, semble-t-il insurmontables, de sa remise en état.

Par son inscription aux Monuments Historiques (arrêté du 16 mars 2005), l’église de Russan est protégée. Il existe deux niveaux de protection : l’inscription (pour les meubles et immeubles présentant un intérêt régional) et le classement (pour les meubles et immeubles présentant un intérêt national). En théorie, la restauration d’un monument est censée être facilitée si celui-ci est classé ou inscrit au titre des Monuments Historiques parce qu’il peut ainsi bénéficier de mesures financières et fiscales d’encouragement de la part de l’Etat.

Le but d’inscrire ou classer un bien, quelqu’il soit, est à priori de faire en sorte qu’il ne soit pas démoli, qu’il puisse au contraire être restauré, mis en valeur et finalement transmis aux générations futures ! On ne peut qu’être dubitatif, 8 ans après l'inscription, sur son utilité...

Chacun d'entre nous a encore en mémoire les 08-09 septembre 2002 et les inondations qui ont durement endommagé notre village et son église. Plus de deux ans après cette triste journée, le 13 décembre 2004, l'association « Pour que revive notre église » a été créée afin de « collecter les fonds nécessaires à la réhabilitation de l'église de Russan inondée en septembre 2002 ». Les habitants de la commune n'ont pu, à l'époque, que se réjouir de cette heureuse initiative.

Le Vice-Président de l'Association, Monsieur Abdon MOINET, écrivait dans le Bulletin Municipal n°29 de Décembre 2004 (page 6) « j'ai émis l'idée de demander l'aide et le concours des médias (presse, radio, télévision, etc...) seul moyen pour trouver un financement, je l'espère rapide, pour faire revivre notre église » .

Quelques lignes plus loin dans le même article, on peut lire : «un dossier de projet de réhabilitation de l'église de Russan peut être consulté en mairie». A ce jour, nous n'avons pas le souvenir d'un quelconque reportage radio ou télévisé sur les projets de restauration de notre église....

Le Bureau de cette Association, présidé par notre maire, est essentiellement composé d'élus municipaux (sur 6 membres : le maire, 3 adjoints et 1 conseillère (Liste du bureau en fin d'article). On ne peut que regretter, dans la composition de celui-ci, l'absence de Monsieur le curé, affectataire de l'église, qui doit être membre statutaire de droit de telles associations (http://www.liturgiecatholique.fr/Les-travaux-d-entretien-et-les.html?var_recherche=affectataire).

Lisons attentivement les statuts de l'association (Voir statuts en fin d'article). Réjouissons-nous de l'implication personnelle et financière du Bureau et des futurs membres qui ont, dans un grand élan de générosité, proposé dans l'article 6 « le versement par les membres actifs d'une cotisation mensuelle qui devait être fixée par l'Assemblée Générale ».........

De nombreuses personnes, espérant une réouverture rapide de leur église, ont apporté spontanément leur contribution financière lors d'une collecte organisée sur la commune peu de temps après ce triste évènement. Plusieurs manifestations ont été également organisées afin de récolter des fonds pour l'association, ce qui laissait penser aux habitants qu'une réelle motivation existait au sein de ses membres.

L’association, si on se réfère au Journal Officiel, est toujours en activité. On est donc en droit, 9 ans après sa création, de demander à son Président le budget total dont il dispose et au maire de la commune le montant total des sommes reçues pour la réparation de l'église suite aux inondations (assurances et subventions).

Nous savons tous que l'église a servi de dépôt pendant des années sans que Monsieur le Curé ait donné son sentiment sur cette utilisation très peu cultuelle. Celui-ci nous a précisé par téléphone le 25 septembre 2012 qu’il n’en a même plus la clé, ce qui est contraire aux préconisations du Ministre de l'Intérieur qui précise dans une circulaire datée du 29 juillet 2011 destinée aux Préfets et Préfet de Police page 8 : "Le curé desservant pour l'église catholique... détient les clés de l'édifice du culte dont celle permettant l'accès au clocher". (http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2011/08/cir_33668.pdf)

Après avoir entassé dans le coeur et dans les deux chapelles statues, boiseries, chaises... et tout ce qui ornait l'édifice avant les inondations, la municipalité a également entreposé tout son matériel servant à des évènements festifs : chaises, bancs, tables, estrades de concert... sans parler des palettes d'eau minérale ! Le jeudi 04 octobre 2012, les employés de mairie ont reçu l'ordre de transférer le matériel municipal entreposé vers un local situé sur le site de l'ancienne entreprise CESAR.

La loi et la jurisprudence sont claires : le droit d'administration à l'intérieur d'une église revient exclusivement au prêtre affectataire. Ainsi, on peut lire page 7 de la circulaire : "Le ministre du culte... est le garant du bon usage de l'édifice conformément à la destination cultuelle qui lui a été donnée par la loi". En conséquence, le propriétaire de l’église (la mairie) ne peut exercer aucun droit d'usage de celle-ci sans l'accord de l'affectataire (Monsieur le Curé). Elle ne peut disposer de l’église de sa seule initiative et a donc outrepassé ses droits.

En outre, en raison des dommages subis lors des inondations, le tableau de Xavier SIGALON « Sainte-Anastasie faisant l’aumône avec Saint-Chrysogone » aurait été transporté en Avignon afin d’y être restauré. Où en est-on exactement de cette restauration ?

L’église de Russan est inaccessible, la chapelle d’Aubarne a subi de nombreuses dégradations dues à l’érosion et constatées par le Bureau de Contrôle SOCOTEC, seule la chapelle de Vic semble, pour le moment, échapper à cette « déroute ». Notre patrimoine religieux est dans un bien triste état !

Le contexte économique actuel ne facilite pas la tâche, reconnaissons-le. Néanmoins, de nombreuses communes rurales arrivent à restaurer et faire vivre leur église. A défaut parfois d’y parvenir, elles ont au moins la volonté d’essayer ! Nous avons le sentiment très désagréable que nos églises sont, tout simplement, en train de sombrer dans l’oubli…Pas vous ?

 - A SUIVRE-

 

 Statuts page 1 Statuts page 2  Statuts page 3

                              bureau 1   bureau 2

 

 

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Commentaires
D
Doublement désolé, car si Aubarne a bien des problèmes au niveau du batiment, Vic en a aussi ; il suffit d'y aller pour constater ce qui a déjà été signalé plusieurs fois par les utilisateurs et l'affectataire, mais est resté sans effet :<br /> <br /> - par très gros orage fuite de toiture mouillant à la gauche de l'entrée sur un tableau...<br /> <br /> - très tuiles déplacées, végétation sur la toiture...<br /> <br /> bâtiment humide au possible, tout cela n'arrange rien au niveau du bâti qui du coup se dégrade un peu plus !!!
R
Choquant, On flirte avec l’illégalité.<br /> <br /> Je suis votre blog depuis quelques semaines et je suis surpris de constater le peu d’intérêt des habitants aux événements de notre commune.<br /> <br /> Ne sommes nous pas dans la situation de la grenouille qui a bien aimé le bain chaud, supporté le bain brûlant, mais qui est réellement entrain de se faire cuire par notre municipalité ?
N
J’appelle ça du conflit d’intérêt…<br /> <br /> Incroyable que les paroissiens aient accepté cette situation.<br /> <br /> En dessous de votre devise i faudrait rajouter<br /> <br /> A vouloir garder la tête dans le sable, ne pas s’étonner d’avoir les oreilles bouchées
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