LA DECHETTERIE DE SAINTE-ANASTASIE
Les utilisateurs de la déchetterie de Sainte-Anastasie ont pu constater sa fermeture durant 3 jours au mois d'Avril 2013. Durant cette période et afin de se conformer à la réglementation en vigueur, des travaux de sécurité aux personnes ont été réalisés.
En effet, l'article 27 de l'arrêté du 26 mars 2012 (Lien Légifrance) libellé « Prévention des chutes et collisions » insiste sur le fait que les piétons doivent circuler « de manière sécurisée entre chaque zones possibles de dépôts des déchets ». On peut lire également dans cet article : « lorsque le quai de déchargement des déchets est en hauteur, un dispositif anti-chute adapté est installé tout le long de la zone de déchargement ».
Qu'en est-il de notre déchetterie ?
Comme vous pourrez le constater sur les photos jointes, les travaux ont consisté en l’installation de barrières antichute. Si l'intention est bonne, qu'en est-il de la pratique ? En réalité, ces barrières s’élèvent à 80 cm de hauteur et possèdent un débord de 60 cm de large. Il faut être « Superman » pour soulever un contenant d’une hauteur de 60 cm (en moyenne) et l’amener à 1,40 m de hauteur pour le verser sans être dans une position que désapprouverait la sécurité du travail... Manifestement les donneurs d’ordres de ce genre de modifications, au titre de la sécurité humaine (2 accidents mortels dans les communes du Gard), n’ont certainement pas testé leurs trouvailles !
En réalité, l'installation ainsi faite augmente la difficulté pour déverser les poubelles et interdit le basculement des remorques et des véhicules utilitaires des artisans dans la benne à gravats. Le déchargement de ceux-ci s'effectue dorénavant à la pelle, sauf le conteneur à déchets verts qui autorise le basculement, ce qui ralentit également la rotation des véhicules les jours de forte affluence. Seuls les professionnels qui s’acquittent de la redevance de 800,00 € l’an peuvent « verser » dans le conteneur à déchets vert.
Devant ces problèmes ergonomiques, les citoyens pourraient être incités à enjamber les barrières (ce qui ne ferait qu'augmenter le risque de chutes) ou limiter les dépôts en déchetterie et donc augmenter les volumes des encombrants et des déchets jetés dans les poubelles domestiques.
Il va sans dire que les artisans, (qui doivent régler la redevance de 800,00 €), comme les particuliers, ne pouvant décharger rapidement leurs gravats, seront sans doute tentés de «benner» dans la nature, nous constatons d'ailleurs de plus en plus de déchargements « sauvages » le long de la D418 traversant le camp des garrigues et dans le lit du Gardon.
Cette modification de notre déchetterie « pilote » serait un préambule à la modification de toutes les déchetteries de Nîmes Métropole (voir carte des déchetteries). Si on ne peut qu'approuver la mise en sécurité du site, il aurait été, à notre avis, judicieux que les ingénieurs trouvent un système plus aisé pour une utilisation à la portée de tous !
Un coût pour ces travaux a été porté à notre connaissance mais n'ayant pu en vérifier l'exactitude, nous ne le diffuserons pas (pour l'instant...). Si cette somme conséquente s'avère exacte, nous aurions pu espérer alors une installation alliant « sécurité » et « facilité » pour les usagers.
Souhaitons seulement que ces diverses mesures, pouvant être perçues comme contraignantes, ne perturbent pas la démarche citoyenne des habitants dans la revalorisation de nos déchets !